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Le cuir

Dernière mise à jour : 4 mars 2021

QU'EST CE QUE LE CUIR ?

Le cuir est le résultat de la transformation par le tannage d’une matière putrescible, la peau, en un produit durable et imputrescible, le cuir. Cette métamorphose s’opère grâce au savoir-faire des tanneurs et des mégissiers. Par définition sont donc exclues de cette dénomination toutes les matières non issues de la transformation de la peau animale.


UN CO-PRODUIT DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE

Sans l’industrie du lait et de la viande, le cuir n’existerait pas. Sans l’industrie du cuir, la peau ne serait qu’un déchet de plus à traiter et à éliminer. Aujourd’hui, la peau est ainsi valorisée par l’industrie alimentaire et son commerce entre dans les ajustements complexes de la chaîne de valeur de la distribution de la viande depuis l’éleveur jusqu’au consommateur. Produits concernés : bovins, ovins, caprins…


ATTENTION AUX IMITATIONS ET ABUS DE LANGAGE

De nombreux médias font souvent référence au cuir. Cette matière a un fort pouvoir imaginaire et est synonyme de qualité dans le temps.

Le Conseil National du Cuir et les industriels de la filière se réjouissent de l'intérêt pour cette matière noble, mais souhaite alerter le public sur une utilisation de plus en plus dévoyée du terme "cuir" et éviter ainsi confusion et tromperie.


Le décret 2010-29 du 8 janvier 2010 portant application de l'article L.214-1 du code de la consommation à certains produits en cuir et à certains produits similaires précise bien que " L'utilisation du mot "cuir" [...] est interdite dans la désignation de toute autre matière que celle obtenue de la peau animale au moyen d'un tannage ou d'une imprégnation conservant la forme naturelle des fibres de la peau.


Autrement dit, tout produit fabriqué à partir de fibres de fruits ou de légumes et qui ressemble au cuir ne peut être considéré ni appelé en tant que tel. Par exemple, lorsque nous lisons dans la presse "cuir d'ananas" ou "cuir à base de champignons", cette expression est erronée car il ne s'agit en aucun cas de la peau d'un animal, mais d'une matière issue tout simplement d'un fruit ou d'un légume.


CUIR TANNAGE VÉGÉTAL

Il est l'une des formes les plus anciennes de la fabrication du cuir.Mais il s'agit uniquement de la peau d'un animal qui a été transformée par des tanins végétaux, extraits de feuilles ou d'écorces.


CUIR VÉGÉTAL

Il est souvent cité en faisant référence à une matière issue d'un végétal. Ceci constitue un contre-sens car cette dernière, par définition, ne peut être appelée ni considérée comme du cuir.


VEGAN

Le "vegan" vient englober toutes ces matières non issues de la transformation d'une peau animale.

Par construction, le "veganisme" exclut tout produit animal. Le "cuir vegan" n'existe donc pas ! Il faudrait, là encore, parler de matières issues de composants végétaux.

AU DÉPART, LA PEAU :


LE SITE D'ABATTAGE

La peau est un « co-produit » de la viande et fait partie du Cinquième Quartier (toute partie de l’animal autre que la viande). C’est une matière périssable qui pour être utilisable doit être préparée et conservée selon des règles très précises. Sur les sites d’abattages, la peau est rigoureusement séparée de l’animal à l’aide d’outils spécifiques et de pratiques bien établies. La dépouille peut être manuelle ou mécanique mais toujours réalisée par des opérateurs expérimentés. Avant d’être conservées, les peaux sont débarrassées du gras et muscle résiduels, c’est ce que les professionnels appellent le parage.

Conseil National du Cuir

LA CONSERVATION DES PEAUX

La conservation des « peaux fraîches » consiste à éliminer l’eau qu’elles contiennent et empêcher ainsi leur dégradation. Les peaux sont recouvertes de sel et empilées afin de permettre l’écoulement de la saumure. Le sel est ensuite retiré avant pliage et stockage. Le salage peut également être réalisé en foulon. Les peaux sont recouvertes de sel et empilées afin de permettre l’écoulement de la saumure. Le sel est ensuite retiré avant pliage et stockage. Le salage peut également être réalisé en foulon.

  1. Le salage ou conservation des peaux. Crédits : Noémie Daval

  1. Les peaux sont trempées dans une solution saline avant pliage et stockage. Crédits : Noémie Dava

  1. Le séchage des peaux. Crédits : Noémie Daval

Les peaux sont exposées à l’air libre ou en étuve afin de permettre leur déshydratation, avant pliage et stockage.


  1. Les peaux sont conservées dans des chambres froides. Crédits : Noémie Daval


LE TRI DES PEAUX

Avant d’être vendues aux tanneurs par les négociants et/ou collecteurs, les « peaux brutes » sont classées par choix en fonction des espèces/races, des poids et qualité de la peau. Cette étape est généralement confiée à des professionnels très expérimentés qui connaissent la matière et ont, au cours de leur carrière, développé les compétences qui leur permettront d’identifier les qualités et les défauts de chaque peau.


  1. Le tri des peaux. Crédits : Noémie Daval

QUAND LA PEAU DEVIENT CUIR : LE TRAVAIL DE RIVIÈRE

Le travail de rivière a pour but de transformer les peaux brutes en peaux, prêtes à être tannées. Il permet d'éliminer l'épiderme, les poils et les tissus graisseux ainsi que de nettoyer les peaux afin d'améliorer la pénétration des agents tannants.


  1. Le travail de rivière : écharnage. Crédits : Noémie Daval

  1. Le travail de rivière : épilage et pelannage. Crédits : Noémie Daval


  1. Le travail de rivière : la trempe reverdissage. Crédits : Noémie Daval

LE TANNAGE

Le tannage est l’opération qui consiste à transformer la peau en cuir grâce à des tanins, substances de différentes natures (végétal, minéral ou combiné) qui permettent de passer d’une peau putrescible, à une matière imputrescible le cuir.


LE TANNAGE VÉGÉTAL

Le tannage végétal est la méthode la plus ancienne. Il nécessite l’emploi de tanins végétaux qui peuvent être très variés : écorces d’arbres (de chêne le plus souvent de mimosa, châtaignier, quebracho …), de feuilles ou de racines. Le choix du tanin utilisé dépend de l’espèce animale dont provient la peau et des propriétés recherchées pour le cuir. Le tannage végétal peut s’effectuer par trempage des peaux dans des cuves contenant les tanins ou dans des foulons de tannerie. Il se réalise lentement sur des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois. Il produit des cuirs souvent fermes voire durs, utilisés dans la fabrication de semelles, de selles, de bandoulières et poignées de sacs, de ceinturons, dans l’ameublement, etc.


  1. Trempage des peaux en cuve contenant les tanins végétaux. Crédits : Noémie Daval


LE TANNAGE MINÉRAL (AU CHROME)

Le tannage minéral est la méthode la plus courante. Il nécessite l’emploi de tanins minéraux : sels de chrome, sels de fer, sels de zirconium… Ce type de tannage s’effectue par trempage des peaux dans des foulons. Le tannage le plus utilisé est celui qui s’effectue au moyen de sels de chrome, technique découverte à la fin du XIXème siècle. Très rapide (de quelques heures à quelques jours), il produit des cuirs plus ou moins souples selon les conditions opératoires, présentant une grande résistance à la traction et aux déchirures et supportant des températures élevées.


  1. Trempage des peaux dans un foulon. Crédits : Noémie Daval

DU CUIR TANNÉ AU CUIR FINI : LE CORROYAGE/FINISSAGE

Cette partie du process a pour but de transformer le cuir tanné en cuir fini, prêt à être façonné. Elle comporte de nombreuses opérations manuelles, mécaniques et chimiques au cours desquelles le tanneur tiendra compte des caractéristiques recherchées selon le type de commande et l’utilisation ultérieure du cuir.

  1. Le retannage. Crédits : Noémie Daval

Les peaux sont remises dans des foulons contenant des tanins et des matières grasses pour subir un léger retannage.


  1. L'essorage des peaux. Crédits : Noémie Daval

Un premier essorage servant à éliminer une grande quantité d’eau est effectué à la presse ou au moyen d’une machine munie de cylindres de feutre.


  1. La mise au vent des peaux. Crédits : Noémie Daval

Les peaux sont ensuite suspendues pour le séchage soit à l’air libre dans des greniers, soit en étuve équipée d’un système de ventilation d’air chaud ou sur des cylindres chauffants. Les peaux ainsi séchées sont raides.

Le dérayage permet d’égaliser l’épaisseur des peaux. Crédits : Noémie Daval

  1. Le palissonnage ou mise en humeur des peaux. Crédits : Noémie Daval

Le tanneur procède alors à la mise en humeur, c’est-à-dire à leur humidification légère et harmonieuse afin de les préparer à l’opération suivante qui consiste à les assouplir. Il s’agit du palissonnage au cours duquel le professionnel exerce une pression plus ou moins forte sur la peau placée contre les lames arrondies d’une roue tressautante.

  1. La teinture du cuir. Crédits : Noémie Daval

Par la teinture, les cuirs peuvent être colorés de façon uniforme et plus ou moins en profondeur. Les cuirs tannés au chrome sont plongés dans des tonneaux contenant de l’eau additionnée de colorants acides. Les cuirs ayant subi un tannage végétal sont sont teints avec des colorants basiques. Pour obtenir la teinte recherchée, le maître teinturier devra procéder à plusieurs essais de bains de teinture. Une fois teints, les cuirs sont à nouveau essorés, mis au vent, séchés, humidifiés et palissonnés.

  1. Le grainage du cuir. Crédits : Noémie Daval

L’impression qui s’effectue par pression d’une plaque gravée sur le cuir est une technique utilisée pour créer un grain artificiel sur le cuir, pour décorer le cuir de dessins en relief.

Toutes ces opérations de finition confèrent à la matière des propriétés protectrices contre les tâches, le frottement, l’eau ou la lumière ainsi que des caractéristiques esthétiques concernant la brillance, la couleur, le toucher ou le relief.

  1. Le veloutage du cuir. Crédits : Noémie Daval

Le veloutage s’effectue par meulage ou par ponçage très doux pratiqué sur la fleur pour donner un cuir nubuck ou côté chair pour donner du velours.

  1. Le lissage ou satinage du cuir. Crédits : Noémie Daval

Le lissage ou satinage est destiné à rendre le cuir lisse et brillant. Il est réalisé par frottement d’un cylindre de verre ou d’agate sur la fleur ou par pressage du cuir contre une plaque chauffée.

  1. Le liégeage du cuir. Crédits : Noémie Daval

Le liégeage se fait au moyen d’une machine équipée de cylindres de liège ou à la main et permet d’amplifier l’aspect du grain sur la fleur.

Conseil National du Cuir

105, rue du Faubourg Saint-Honoré

75373 PARIS cedex 08


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